1. Un parcours atypique
D'emblée, Raphaël a choisi une voie peu conventionnelle en se lançant en freelance dès sa sortie de l'université. Confronté au manque d'expérience et à un réseau restreint, il a persévéré en accumulant des mandats variés, allant du design d'emballage aux produits chiropratiques. Sa ténacité a porté ses fruits lorsqu'il a intégré l'équipe pluridisciplinaire de BLVD-MTL, une entreprise émergente à l'avant-garde des technologies immersives. Cette expérience lui a permis d'allier ses compétences en design industriel à la gestion de projet, tout en tissant un réseau solide et en acquérant une expertise précieuse.
2. Les défis de l'indépendance
Ces cinq années enrichissantes chez BLVD-MTL ont été suivies d'un retour à l'indépendance. Raphaël s'est alors concentré sur le design d'expositions et d'expériences multidisciplinaires, un domaine qui le passionne. Malgré les aléas de la pandémie, il a su faire preuve d'adaptabilité et de résilience, consolidant son réseau de partenaires et de clients pour mener à bien des projets stimulants.
Au-delà de ses compétences techniques, Raphaël se distingue par ses qualités humaines. Il sait établir des relations durables avec ses clients, les écoutant attentivement pour cerner leurs besoins, tout en définissant clairement les limites du projet. Face aux défis, il fait preuve d'ingéniosité et trouve des solutions innovantes, s'adaptant aux changements avec flexibilité. En tant que travailleur autonome, il gère son temps et ses ressources avec efficacité, anticipant les problèmes et identifiant les collaborateurs fiables grâce à son intuition aiguisée.
Parmi ses réalisations marquantes, l'exposition muséale permanente de 20 000 pieds carrés pour le Musée canadien du canot occupe une place particulière. Face à la faillite du studio de design initialement engagé, Raphaël a relevé le défi de mener le projet à terme avec succès, suscitant l'émerveillement des visiteurs.
3. Vision et avenir du design industriel
Raphaël observe l'évolution du design industriel avec un regard attentif. Il note l'effacement progressif des frontières entre les disciplines du design, une tendance qui, si elle offre de nouvelles possibilités, réduit l'espace des designers industriels traditionnels et fragilise le sentiment d'appartenance à une communauté soudée.
Pour Raphaël, les futurs designers doivent impérativement maîtriser les procédés de transformation de la matière et la chaîne de production avant de se lancer dans des projets complexes.
4. Engagement communautaire
L'ADIQ, selon Raphaël, joue un rôle crucial en tant que plateforme de rencontre et d'échange pour les designers québécois. Il encourage l'association à attirer un plus grand nombre de membres pour que sa voix soit représentative de l'ensemble de la profession et ne se transforme pas en chambre d'écho.
Loin du tumulte urbain, Raphaël se ressource lors d'excursions en canot-camping de plusieurs semaines en région éloignée. Ces immersions en pleine nature lui permettent de communier avec la beauté du Québec, cultivant humilité, tolérance et esprit d'équipe.
Raphaël incarne la figure du designer industriel moderne : passionné, ingénieux, conciliant et doté d'un sens aigu des responsabilités. Il est un atout précieux pour l'ADIQ et une source d'inspiration pour les designers de demain.
Son parcours et ses réflexions inspirent tous ceux qui aspirent à laisser leur marque dans ce domaine en constante évolution.
